Un Belge sur trois estime que son pouvoir d’achat a diminué
au cours des 12 derniers mois
Malgré cela, les vacances restent sacrées pour la majorité des Belges
Tournai, 23 juin 2025 - Inflation persistante, tensions géopolitiques et retour du protectionnisme commercial… Dans ce contexte instable, le 5ᵉ baromètre annuel de Cofidis sur le pouvoir d’achat confirme les difficultés croissantes rencontrées par les ménages belges. Ces 12 derniers mois, la moitié de la population a dû se serrer la ceinture. Malgré un pouvoir d’achat en berne, les Belges ne renoncent pas à leurs projets personnels. 7 sur 10 partiront notamment toujours en vacances, quitte à sacrifier d’autres dépenses.
Chiffres-clés de l’enquête :
- Le pouvoir d’achat reste au cœur des préoccupations des Belges : il arrive en deuxième position, juste après la santé, et devant les conflits armés. Un tiers estime que son pouvoir d’achat a diminué au cours des 12 derniers mois, principalement en raison de la hausse continue des coûts liés à la santé et au logement.
- La situation financière des Belges reste sous tension : 21% jugent que leur pouvoir d’achat est faible, 30% déclarent que leurs revenus suffisent tout juste à couvrir leurs besoins mensuels, et 6% ne parviennent pas à faire face à leurs obligations financières.
- Pour beaucoup, l’avenir reste incertain : deux Belges sur trois ne s’attendent pas à une amélioration de leur pouvoir d’achat dans les trois prochaines années.
- Des stratégies sont mises en place : 80% des Belges ont pris des mesures pour économiser cette année, et 60% y sont parvenus.
- Les Belges continuent de faire des projets malgré tout : malgré un contexte économique tendu, trois Belges sur cinq envisagent d’investir dans un projet personnel en 2025. Dans le top 3 de leurs priorités : partir en voyage, rénover et investir dans leur développement personnel.
1 Belge sur 3 indique que ses revenus suffisent tout juste pour boucler le mois
Cofidis, une entreprise financière spécialisée dans le crédit à la consommation aux particuliers, a sondé les Belges pour la cinquième année consécutive sur l’évolution de leur pouvoir d’achat, leur situation financière et leurs projets1.
Selon son dernier baromètre, le pouvoir d’achat reste une préoccupation majeure pour 47% des Belges, juste derrière la santé (64%) et devant les conflits armés, qui inquiètent désormais 40% des répondants. Alors que près d’un Belge sur deux estime que son pouvoir d’achat est « correct », un sur cinq le juge au contraire « faible ».
Et pour cause, les résultats montrent une détérioration du pouvoir d’achat au cours de ces 12 derniers mois. 32% estiment que leur situation financière s’est dégradée, contre 22% en 2024. Dans le même temps, la part des répondants jugeant leur pouvoir d’achat stable recule de manière significative, passant de 67% en 2024 à 55% en 2025. 30% indiquent également que leurs revenus suffisent tout juste à couvrir leurs besoins mensuels et 6% affirment ne pas réussir à faire face à leurs obligations financières.
Olivier Kling, CEO de Cofidis Belgique, commente : « L’inflation reste perçue comme la principale menace, suivie par la volatilité persistante des prix de l’énergie et, plus récemment, par les nouvelles barrières tarifaires américaines. Le sentiment d’inconfort financier s’intensifie donc logiquement au sein de la population. Deux Belges sur trois (67%) estiment d’ailleurs que leur pouvoir d’achat ne s’améliorera pas au cours des trois prochaines années ».
Budget sous pression : les Belges s’adaptent et gardent le cap
Deux postes de dépenses sont principalement mis en cause par les répondants : l’augmentation des frais de santé et de logement. Les répondants de moins de 34 ans sont notamment de plus en plus nombreux à rencontrer des difficultés financières pour payer leur loyer (14% contre 10% en 2024) et rembourser leur prêt hypothécaire (8,4% contre 6,7% en 2024).
Pour faire face à cette situation, de nombreux Belges ont ajusté leurs habitudes de consommation. Huit répondants sur dix ont pris des mesures au cours de ces 12 derniers mois pour économiser et six y sont malgré tout parvenu.
Parmi les stratégies les plus courantes : une attention accrue portée aux prix des produits achetés, une réduction de la consommation d’énergie, ainsi qu’une limitation des dépenses jugées non essentielles (principalement les vêtements, les restaurants, les livraisons à domicile et la décoration). Un Belge sur quatre a également revu à la baisse son budget loisirs par rapport à 2024.
Grâce à ces arbitrages, 74% des Belges ont honoré leurs dettes et n’ont pas rencontré de retard de paiement ces 12 derniers mois.
Malgré tout, les Belges rêvent d’évasion et de rénovation
Si la situation financière des Belges n’est pas toujours facile, 3 Belges sur 5 (62%) envisagent tout de même d’investir dans des projets qui leur tiennent à cœur en 2025. Dans le top 3 de leurs priorités : partir en voyage, rénover leur habitation et investir dans leur développement personnel en suivant des cours de langue, des formations ou en perfectionnant leurs compétences.
La moitié puisera dans son épargne pour financer son projet, tandis que 8% contracteront un prêt.
Ces 12 derniers mois, 11% des répondants indiquent d’ailleurs avoir contracté un crédit pour mener leurs projets à bien. « Contrairement aux idées reçues, le recours au crédit concerne toutes les catégories sociales, y compris les ménages à hauts revenus. Les raisons principales pour lesquelles ils ont contracté un crédit sont l’achat d’un véhicule ou équipement de mobilité (35%) ou de biens de consommation tels que des vêtements, de l’électro ou du multimédia (25%). 19% ont également investi dans leur santé (appareil dentaire, lunettes, chirurgie esthétique…) », constate Olivier Kling.
Les vacances restent sacrées mais à budget raboté
Le Baromètre 2025 révèle que sept Belges sur dix partiront en vacances en 2025 tandis que les autres feront l’impasse, principalement pour des raisons financières.
Pour pouvoir s’évader, plus d’un vacancier sur cinq (22%) indique avoir réduit d’autres dépenses non essentielles et acheté davantage de produit en promotion. Parmi les autres stratégies évoquées : partir hors saison, opter pour une destination moins coûteuse, rester en Belgique pour une « staycation », ou encore limiter les dépenses une fois sur place.
Alors que les vacanciers ont dépensé en moyenne 1.777€ par personne l’an dernier pour leur(s) séjour(s), un Belge sur 4 confie qu’il dépasse généralement le budget vacances qu’il s’est fixé.
Olivier Kling, CEO de Cofidis Belgique, conclu : « Cette cinquième édition du baromètre Cofidis confirme un constat sans appel : le pouvoir d’achat reste une source de préoccupation majeure pour les Belges qui sont de plus en plus nombreux à faire face à des arbitrages budgétaires. Toutefois, malgré des perspectives incertaines, la majorité des ménages continue de faire preuve de pragmatisme et de résilience et ne renoncent pas à leurs projets personnels ».
1 Étude en ligne menée entre le 22 avril et le 2 mai 2025 par le bureau d’études iVOX pour le compte de Cofidis, auprès d’un échantillon de 1.000 Belges, représentatif en termes de sexe, langue, diplôme, revenus et âge.
