7 Belges sur 10 pensent que leur pouvoir d’achat ne va pas s’améliorer au cours de ces 3 prochaines années
Plus d’1 Belge sur 3 ne part jamais en vacances, faute de moyens financiers
Tournai, le 17 juin 2024 - Cofidis, acteur majeur du crédit à la consommation en Belgique, publie les résultats de son 4ème baromètre annuel portant sur le pouvoir d’achat des Belges. Il en ressort un sentiment général de morosité. Même si deux tiers des Belges sont parvenus, comme l’an dernier, à garder leur niveau de vie en réduisant certaines dépenses et en consommant « moins cher », l’espoir de vivre plus confortablement semble s’éloigner davantage. Les Belges sont aussi de plus en plus nombreux à éprouver des difficultés à honorer leurs factures et à mettre de l’argent de côté.
Chiffres-clés
- Pour 1 Belge sur 2, le pouvoir d’achat reste la principale préoccupation, après sa santé.
- 30% des Belges ont un revenu qui leur permet tout juste de boucler le mois.
- Il manque en moyenne 300 euros/mois aux Belges pour vivre confortablement.
- 1 répondant sur 5 affirme que son niveau de vie s’est détérioré au cours de l’année écoulée, principalement en raison de l’augmentation des coûts des soins de santé et de logement.
- Face à la flambée des prix, 1 Belge sur 2 a dû se serrer la ceinture en réduisant ses dépenses non essentielles (vêtements et loisirs) ainsi que sa consommation d’eau, de gaz ou d’électricité et en achetant des produits moins chers et/ou de seconde main.
- Malgré tout, les Belges continuent à avoir une gestion particulièrement responsable de leur budget. Grâce à différentes stratégies, 47% d’entre eux ont même réussi à épargner au cours de l’année écoulée.
Les Belges, toujours aussi préoccupés par leur pouvoir d’achat et plutôt pessimistes quant à l’avenir, à l’exception notoire des jeunes
Pour la quatrième année consécutive, Cofidis a mené l’enquête auprès des Belges. Il ressort de son dernier baromètre1 que le pouvoir d’achat reste, pour plus de la moitié d’entre eux (52,2%), leur principale préoccupation, après leur santé (64,2%). Une différence frappante est à noter dans le fait que les hommes sont plus nombreux à être préoccupés par leur pouvoir d’achat tandis que les femmes sont de leur côté plus nombreuses à se préoccuper de leur santé. En termes de profil linguistique, il ressort que les francophones sont davantage soucieux quant à leur pouvoir d’achat que les néerlandophones (57% versus 48,5%). En outre, et pour la première fois en quatre ans, les conflits armés (36%) sont passés dans le top 3 des préoccupations des Belges, devant l’environnement (31%) qui se retrouve désormais en 4ème position.
Par ailleurs, 2 personnes interrogées sur 3 (67%) affirment que leur pouvoir d’achat est resté inchangé au cours de l’année écoulée, alors qu’1 répondant sur 5 estime que celui-ci s’est détérioré. En cause principalement : l'accroissement des coûts de soins de santé, l'augmentation des frais de logement comme le loyer ou le prêt hypothécaire ou un changement de situation professionnelle (perte d'emploi, réduction des heures de travail ou encore changement d'emploi avec un salaire inférieur).
A la question « comment qualifieriez-vous votre pouvoir d’achat », 59% des Belges déclarent qu’il est « correct mais sans plus » tandis que 21,5% le qualifie carrément de faible.
La moitié des répondants déclarent parvenir à boucler le mois sans trop de difficultés à condition de faire attention et de ne pas effectuer d’achats inconsidérés, ces chiffres sont identiques à ceux de l’année passée. Par contre, les Belges sont malheureusement plus nombreux cette année à déclarer que leurs revenus suffisent tout juste à boucler le mois et qu’ils doivent faire très attention à ce qu’ils achètent (25% contre 31% cette année).
Toutefois, si les Belges ont plutôt bien résisté jusqu’à présent, plus de deux tiers des répondants (68%) pensent que leur pouvoir d’achat n’augmentera pas au cours des trois prochaines années, en particulier ceux qui ont des enfants à charge (74%). Les jeunes de moins de 34 ans sont les plus positifs quant à l’avenir puisque la moitié d’entre eux estime que leur pouvoir d’achat s’améliorera dans le futur.
300 euros, c’est le montant mensuel qu’il manque aux Belges pour vivre confortablement
Les Belges sont plus nombreux que l'année dernière à avoir rencontré des difficultés à payer leurs soins de santé (12% en moyenne contre 9%). Pour les moins de 34 ans, ce pourcentage monte jusqu’à 16%. C’est le cas également pour le paiement des factures d'énergie (13%) ou encore la souscription à des assurances (9%).
Si 72% des Belges n’ont jamais été à découvert au cours de ces 12 derniers mois, il est à noter que ce chiffre est en diminution par rapport à l’année dernière (80%). Par ailleurs, s’ils n’étaient que 5% à avoir un solde négatif une à deux fois par an en 2023, ils sont désormais 11% à avoir rencontré cette difficulté financière en 2024.
L’enquête révèle en outre qu’il manque en moyenne 300 euros aux Belges chaque mois pour ne pas avoir à se soucier de leur budget.
Toutefois, 47% des Belges ont tout de même réussi à épargner au cours de l’année écoulée, alors que 30% n’y sont pas parvenus (en particulier les personnes avec enfants). Les montants épargnés allant de moins de 1.000 euros/an (11.5%) à plus de 5.000 euros/an (13%). Les personnes interrogées ayant un partenaire sont plus nombreuses à avoir épargné plus de 5.000 euros (15%, contre 10% pour les célibataires).
Moins de consommation d’énergie, d’achats de vêtements et de souscriptions à des assurances, et plus de seconde main
Pour garder leur niveau de vie tout en mettant de l’argent de côté, les Belges ont revu leur manière de consommer. 2 sur 3 ont été plus attentifs au prix des produits qu'ils ont achetés (59%). La moitié a réduit sa consommation en eau, en gaz et en électricité (en particulier les 34-55 et 55 ans et plus) et diminué ses dépenses non essentielles telles que les vêtements et les loisirs. 3 personnes sur 10 ont également adapté leur régime alimentaire en achetant des produits moins chers. Enfin, un quart a opté pour des produits de seconde main (soit un peu plus que l’an dernier avec 22,6%).
Autre différence par rapport au dernier baromètre : les Belges ont davantage réduit leurs dépenses en matière d’assurances.
Acheter à crédit, une alternative pour mener à bien des projets importants
Malgré la crise, les Belges continuent à réaliser certains projets qui leur tiennent à cœur. 17% des répondants ont eu recours à un crédit à la consommation au cours de l'année écoulée tandis que 11% - qui ne l'ont jamais fait - l'envisagent. Un quart des personnes interrogées déclarent avoir déjà contracté un crédit à la consommation au cours de leur vie.
« Les raisons principales pour lesquelles les répondants ont contracté un crédit ou envisagent de le faire sont l’achat d'équipements liés à la mobilité (vélo électrique, voiture, etc.), des travaux de rénovation, l’achat de biens de consommation (vêtements, électro, achats multimédias, etc.), l’amélioration de la performance énergétique de leur habitation ou des imprévus tels qu’un divorce », précise Olivier Kling, le CEO de Cofidis Belgique.
Les résultats du Baromètre confirment une autre tendance : 3 Belges sur 10 (31% contre 27% un an auparavant) déclarent que s'ils en avaient la possibilité, ils seraient intéressés par un paiement en plusieurs fois.
Les vacances restent sacrées même si 1 Belge sur 3 n’a pas les moyens de partir
L’enquête démontre, par ailleurs, que malgré la hausse du coût de la vie, les Belges restent accros à leurs vacances : deux tiers des répondants partent en vacances au moins une fois par an, en Belgique ou à l’étranger. Cependant, plus d’1 Belge sur 3 affirme ne jamais partir en vacances en Belgique ou à l’étranger et avoir dû reporter des vacances, faute de budget. Cela touche davantage les femmes (39,8%) que les hommes (31,8%), les Wallons (40,9%) que les Flamands (30,9%) et les personnes célibataires (43,8%) que celles vivant en couple (30,5%).
Un Belge sur trois dépense en moyenne 1.000 euros par personne en vacances et dépasse souvent ou toujours son budget. Un quart y consacre entre 1.000 et 2.000 euros tandis qu’une même proportion dépense plus de 2.000 euros.
En cas de baisse de pouvoir d’achat, près de 4 Belges sur 10 préfèrent opter pour des destinations moins coûteuses ou réduire la durée de leurs congés plutôt que de renoncer à leurs vacances.
Olivier Kling, CEO de Cofidis Belgique, résume : « Les effets significatifs de la hausse des prix continuent à peser sur le portefeuille des Belges qui doivent mettre en place des stratégies budgétaires pour y faire face. La majorité des Belges arrive à maintenir son niveau de vie, à honorer ses factures et à mettre de l’argent de côté. Cependant, un tiers des répondants éprouvent des difficultés à joindre les deux bouts. Par rapport à notre dernier baromètre, plus de personnes interrogées ont indiqué avoir fini dans le rouge au moins une fois ces 12 derniers mois (11% versus 4,9%). On observe une forme de lassitude au sein la population, qui - hormis les jeunes adultes - semble assez pessimiste quant à l’amélioration de son pouvoir d’achat. »
1 Étude en ligne menée entre le 18 et le 27 avril 2024 par le bureau d’études iVOX pour le compte de Cofidis, auprès d’un échantillon de 1.000 Belges, représentatif en termes de sexe, langue, diplôme et âge.